« Vous qui êtes un amoureux de l’Asie, n’êtes-vous jamais allé en Inde? ». Le constat avait du sens: comment était-il possible que vous n’ayez n’ait jamais mis les pieds dans l’un de ses pays les plus représentatifs, l’Inde?
Un voyage au Kerala, en bref
Atterri à Bombay, nous nous sommes envolés vers le sud vers la capitale du Kerala: Thiruvananthapuram. De là en train (quel merveilleux trains indiens, je devrai en parler dans un prochain post) nous sommes allés à Varkala, sur la mer, puis à Île Munroe, un village perdu parmi les palmiers et les cours d’eau au cœur des mythiques backwaters d’où nous sommes retournés passer quelques jours sur le bateau jusqu’à Alleppey. C’était donc au tour de Munnar, pour nous plonger dans les plantations de thé (où vous pouvez également faire d’excellents trekking) et coco, une ancienne ville coloniale, de retour sur la côte.
Rien d’étrange pour l’instant: nous nous sommes arrêtés dans les endroits les plus emblématiques du Kerala. À ce stade, cependant, nous avons inséré quelques détournements: nous nous sommes accordés trois jours dans l’archipel de Iles Laccadives, sur une île où il n’y avait rien d’autre que notre complexe spartiate. En raison de travaux à l’aéroport de Cochi, à notre retour, nous avons été détournés vers Kozhikode, dont nous nous sommes échappés (il n’y a pratiquement rien pour justifier un arrêt en ville) pour aller à Kannur, un endroit très style hippie au nord du Kerala, où nous avons terminé notre voyage en nous relaxant sur la plage avant de retourner à Mumbai.
Pourquoi partir du Kerala?
Commencer l’exploration de l’Inde à partir du Kerala était une très bonne idée. Pour de nombreuses raisons. Ils m’ont prévenu que la première fois en Inde pourrait être une expérience «forte» pour les scènes de pauvreté, de trafic, etc. Au Kerala, on ne trouve rien de tout cela. (Alors d’accord, cela dépend toujours de ce à quoi vous êtes habitué: on en a déjà vu plusieurs dans des pays « en libre parcours », donc on est déjà habitué aux scènes fortes.)
Le Kerala n’est pas un état riche, loin de là, mais c’est l’État indien avec le taux d’alphabétisation le plus élevé et c’est très paisible. Dans les villages, même les plus reculés, on a toujours respiré une atmosphère harmonieuse et paisible, avec des gens toujours détendus (ce sera la chaleur du sud 😉) et bien disposés.
La grande chose est qu’au Kerala trois religions coexistent: L’hindouisme (plus de 50% de la population), l’islam (25%) et le christianisme (19%). Dans les villages, il m’est arrivé d’entendre l’appel du muezzin, de voir une église catholique et un temple hindou à quelques mètres, qui coexistent avec bonheur, dans le respect et la tolérance (n’est-ce pas beau?).
Au Kerala, il y a un climat tropical, juste comme on l’aime. Fin décembre, il fait chaud et humide, mais supportable. Au lieu de cela, il vaut mieux éviter les mois d’été, de juin à début septembre, lorsque la zone est affectée par les moussons.
La végétation sur la côte est typiquement tropicale: la première image qu’ on associe au Kerala est la étendue infinie de cocotiers qu’on voit de la fenêtre juste avant d’atterrir à Thiruvananthapuram. Un spectacle magnifique qui m’a immédiatement laissé deviner qu’on était au bon endroit pour moi. En allant à l’intérieur des terres, vers la chaîne de montagnes des Ghâts, la végétation change: les palmiers cèdent la place aux bois et plantations, au thé et aux épices.
Ce sera le climat, ce sera l’ambiance détendue et tolérante, mais le Kerala m’a beaucoup rappelé ma bien-aimée Asie du Sud-Est, avec une touche supplémentaire de Oman: Le Kerala a en fait un passé de commerce et d’échanges denses avec la péninsule arabique. La terre arabe a également laissé une forte empreinte sur la population et la culture.
Bougez-vous au Kerala c’est facile: pratiquement tout le monde parle anglais et le réseau de transport est bien développé. Le former il atteint toutes les villes principales de la côte et de l’arrière-pays immédiat, est très bon marché et constitue un excellent moyen de se mêler aux habitants. Alternativement, il y a le bus, locaux ou longue distance, avec lesquels il est vraiment facile d’organiser des voyages.
À ce stade, rien ne m’est venu en pensant à mon voyage au Kerala et on avait une grande envie d’y retourner, et de me consacrer (espérons-le bientôt) à l’exploration d’un autre coin de l’Inde. Une douce nostalgie m’assaillit: il me semble presque sentir l’odeur des épices et la chaleur collante de ces beaux jours dans le backwaters.